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L'Italie est depuis longtemps particuli\u00e8rement active dans la lutte contre le piratage. La p\u00e9ninsule fait partie des pays qui ont bloqu\u00e9 le plus de sites – des milliers de noms de domaines mis sur liste noire sur demande des ayants-droits. Une approche particuli\u00e8rement active qui s'explique par une proc\u00e9dure simplifi\u00e9e : en Italie, il suffit en effet que les ayants-droits se mettent en rapport avec l'Agcom – l'autorit\u00e9 italienne des t\u00e9l\u00e9coms – pour que cette derni\u00e8re, apr\u00e8s v\u00e9rification, ordonne le blocage du ou des sites, comme la loi l'y autorise. Une approche accompagn\u00e9e de campagnes de pr\u00e9vention anti-piratage.<\/p>\n
L'Italie a remport\u00e9 une victoire majeure contre les sites pirate<\/h2>\n
Dans de nombreux autres pays, dont la France, ce blocage doit obligatoirement \u00eatre ordonn\u00e9 par un juge – ce qui d\u00e9bouche sur des proc\u00e9dures plus longues qui ne donnent pas toujours raison aux ayants-droits et Hadopi a comparativement peu de pouvoir<\/a>. Ainsi rien qu'en 2019, l'Agcom a ordonn\u00e9 le blocage de 389 sites pirates. Or est-ce efficace ? A en croire les chiffres de l'Agcom, l'efficacit\u00e9 de l'approche italienne sur le piratage est \u00e9crasant. Le trafic italien des sites pirates a chut\u00e9 de 35% entre 2018 et 2019. En plus de provoquer une diminution du trafic pour les sites pirates bloqu\u00e9s cette politique a aussi tendance \u00e0 faire baisser (m\u00eame dans une moindre mesure) le trafic de sites pirates encore accessibles.<\/p>\n
Or, \u00e0 en croire l'un des responsables des ayants-droits italiens Enzo Mazza (pr\u00e9sident de l'association FIMI), cit\u00e9 par TorrentFreak, cette baisse ph\u00e9nom\u00e9nale du piratage a cr\u00e9\u00e9 un autre probl\u00e8me :\u00a0“le principal soucis\u00a0ici n'est pas le piratage. Il s'agit de savoir comment convertir les comptes YouTube et Spotify gratuits vers des abonnements premium”.\u00a0<\/i>Il ajoute :\u00a0“l'Italie est un pays dans lequel la ‘culture du gratuit' s'est radicalis\u00e9e et il n'est pas facile d'attirer ces gens vers un mod\u00e8le d'abonnement”.\u00a0<\/em>L'industrie s'inqui\u00e8te par exemple de la part de march\u00e9 des utilisateurs YouTube (gratuit) qui serait choisi par 90% des internantes italiens lorsqu'il s'agit d'\u00e9couter de la musique.<\/p>\n